Bienvenue sur le site officiel de Nages et Solorgues

Les Volques Arécomiques, peuplade celte, occupaient depuis plusieurs siècles la plaine de la Vaunage avant notre ère et la conquête romaine.
 
Ils établissaient leur habitat fortifié sur des hauteurs à proximité d’une source pérenne : un oppidum.
On en compte six autour de la Vaunage qui, pour des raisons encore obscures, n’ont pas été habités en même temps.
 
Sur la colline située au-dessus de Nages, ils occupaient le site de Roque de Viou, sur la commune de Saint-dionisy, et l’ont abandonné vers -280, -270 pour s’installer à quelques centaines de mètres sur la commune de Nages, au site des Castels. L’installation s’est faite entre –290 et – 250. Les décalages s’expliquent par le temps mis à faire les murailles.
 
Les constructions, entièrement à pierre sèche comportent des murailles, des tours à caractère défensif et des habitations très égalitaires disposées le long des rues selon un plan d’urbanisme unique en Gaule à cette époque. Il fallait descendre chercher l’eau à la source. Une seule construction de l’oppidum des Castels, le fanum n’était ni une habitation ni un ouvrage défensif : on lui attribue un caractère religieux.
 
Ce site a été abandonné vers l’an 10 : l’occupation romaine ayant amené la paix, les habitants sont descendus pour se rapprocher de la source.
Il y eut par la suite de belles villas romaines à Nages, place importante sur la Via Luteva reliant Nîmes à Lodève et proche de la Via Domitia.  
Ce fut la paix jusqu’à la menace des prochaines invasions germaniques.

   Paradoxalement, l’histoire plus récente est moins connue car elle a laissé moins de traces.

   Si l’on se réfère à Eugène Germer-Durand dans sa Topographie du Département du Gard, on peut remarquer que :

 - la première mention de Nages sous le nom de Villa Anagia est faite en 895,
 - celle de Solorgues (Villa quoe vocatur Saravonicos) est faite en 960,
 - la terre de Nages fut possédée jusqu’en 1555 par les mêmes seigneurs que celle d’Aubais ; elle passa ensuite aux familles nîmoises de Pavée, de Barrière, de Rochemore, de Bérard et du Caylar, puis dans celle de La Rochefoucauld,
 - la terre de Solorgues a eu les mêmes seigneurs que celle de Nages,
 - le lieu de Sérorgues ou Solorgues est, dès le XVe siècle annexé à la communauté de Nages, avec laquelle il forme encore aujourd’hui la commune de Nages-et-Solorgues

  On sait par ailleurs qu’en 1304, le roi Philippe le Bel a cédé le fief de Nages ainsi que les terres de Calvisson au seigneur de Nogaret.

Les épidémies de peste ont ravagé la population vaunageole lors de plusieurs périodes au Moyen Age et ensuite. Les migrations importantes dans ce lieu de passage qu’était la Vaunage favorisaient la contagion. Les populations étaient mises en quarantaine avec interdiction de venir à Nîmes.
 
Plusieurs épisodes des guerres de religion se sont déroulés à Nages, notamment :
 
- le 12 novembre 1703, après un long combat aux environs de Nages, les Camisards de Cavalier chassent les fantassins et dragons qui voulaient les déloger,
- le 17 avril 1704, dans la plaine de Nages, la plus grande bataille rangée de la guerre des Camisards laisse plusieurs centaines de morts sur le champ de bataille.
 
Evolution de la population :
1384 en feux  8
Ancien régime en feux  90
1790 388
1831 485
1931 333
1982 715
1991 1 295
2014 1 612
2018 1 866
2020 2 021
2024 2107
 
Jusqu’au XIXe siècle, les ressources du territoire reposaient sur l’exploitation des ressources naturelles, essentiellement grains et oliviers, dont la production fournissait la consommation locale.
La croissance démographique du XIXe siècle entraîne l’exploitation de toutes les terres, plaines, dolines et plateaux, tandis que les terres les plus pauvres accueillent des troupeaux.
Après la première guerre mondiale, la population décroit, puis retrouve une croissance continue à partir de 1970 environ.
Pendant la décroissance, l’agriculture des plateaux et des coteaux est abandonnée, puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, la plaine est dédiée à la monoculture de la vigne.
La forte évolution de la population de ces dernières années est d’une nature différente : elle est due à l’installation de nouveaux résidents dont les ressources dépendent d’emplois situés hors de la commune, donc sans lien direct avec le milieu naturel. Dans le même temps, le nombre d’agriculteurs s'est réduit considérablement.
 
Recherches et textes de Michel Bartolo.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies qui permettent le bon fonctionnement de notre site et de ses services. En savoir plus J'ai bien compris